La nouvelle traduction du missel

A partir du premier dimanche de l’avent le 28 novembre, tous les catholiques francophones entendront et useront de nouveaux mots pendant la messe. Une nouvelle traduction du missel invite à vivre la messe de manière renouvelée.

C’est en 2001 que la Congrégation pour le culte divin à Rome a demandé aux conférences épiscopales de revoir la traduction du missel dans un souci de manifester l’unité du rite romain par rapport à l’édition de l’Eglise universelle.

Ce travail a été soumis à la triple fidélité dont parle le pape François dans son motu proprio Magnum principium  de 2017 : fidélité au texte original, fidélité à la langue dans laquelle le texte est traduit, et fidélité à l’intelligibilité du texte par nos contemporains.

Voilà donc des changements dans notre manière de dire les prières et de répondre aux dialogues entre le prêtre et l’assemblée. Ce n’est jamais facile de changer ce que l’on sait heureusement par cœur, mais ce qui a été commencé avec la nouvelle traduction du Notre Père, nous l’avons vu, a été bien accueilli par l’ensemble du peuple chrétien. Nous prendrons du temps pour expliquer le pourquoi de chaque changement, nous ne pouvons le faire ici cela serait trop long.  On trouvera, d’une manière non exhaustive, des modifications comme celle du credo où le mot « consubstantiel » au Père remplace la formule « de même nature » que le Père. Ou dans le Gloria ou l’Agnus, la mise au pluriel de l’expression « le péché du monde » pour devenir « les péchés du monde » qui traduit plus justement le mot latin « peccata mundi ».

Un changement qu’il nous faut apprendre assez vite par cœur est celui du dialogue de l’offertoire. Nous avions l’habitude de répondre « pour la Gloire de Dieu et le Salut du monde » (cette formule sera toujours valide), mais nous pourrons aussi répondre  maintenant : « Que le Seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice à la louange et à la gloire de son nom, pour notre bien et celui de toute l’Eglise ». Nous expliquerons pourquoi ce texte dit la foi chrétienne de manière belle et profonde. Il y aura aussi des formules  différentes au moment de l’anamnèse où par exemple nous dirons « nous annonçons » ta mort Seigneur Jésus, au lieu de « nous proclamons ».

Ce à quoi nous invite le pape François et nos évêques pour vivre la liturgie de toute l’Eglise, est une confiance toujours plus grande en l’Eglise notre mère, ainsi l’accueil confiant et joyeux de ces nouvelles traductions de mots pourront nous faire grandir tous ensemble en frères et sœurs, au cœur de la source vive qu’est pour nous la messe, l’Eucharistie qui nous transforme en vrais disciples du Christ.

Père Pierrick FEILDEL

Télécharger ici les nouvelles formules